Perdu dans un café à Budapest
Hier matin, je suis retourné dans un café à Budapest où je n’avais pas mis les pieds depuis presque 3 ans.
Flash-back novembre 2021 :
Je découvre ce café librairie au centre de Budapest lors de ma toute première venue dans la capitale hongroise (où je vis actuellement).
Et cette période coïncide avec une décision importante :
Me lancer dans l’écriture de mon premier livre.
Et cette décision a été prise dans ce café lorsque j’étais avec Eliott Meunier qui m’avait rejoint pendant une semaine (pour notre première rencontre “en vrai”).
Et je me rappelle très bien de comment je me sentais dans ce café.
Pas très bien à vrai dire.
J’étais entouré de livres, de milliers de livres, écrits par des gens brillants à différentes époques.
Je me posais mille questions comme :
- Pourquoi vouloir ajouter un livre à la pile existante ?
- Vais-je en être capable ?
- Comment faire pour écrire un livre ?
- Est-ce que je ne vais pas être ridicule ?
- Les gens vont me mettre 1 étoile sur Amazon ?
Bref, pleins de questions, des peurs, de l’inconnu.
Les mois ont passé.
2022 a été une grande bataille avec moi-même.
J’ai avancé dans un brouillard continu.
J’étais dans l’inconnu complet la plupart du temps.
J’ai failli abandonner ce projet (qui pourtant comptait énormément pour moi) à 3 ou 4 reprises au cours de l’année.
À chaque étape, j’ai eu des problèmes :
- Je n’arrivais pas à définir le plan
- Je n’avais pas une grande idée claire à développer
- Mon livre a été refusé par mon éditeur la première fois
- Je n’arrivais pas à structurer mes idées dans des chapitres
Bref, c’était la guerre permanente dans ma tête.
Pour m’aider dans ce combat intérieur, je me suis entouré :
- De philosophes
- De coachs d’écriture
- D’amis
Mais à la fin, comme dit Naval, la vie est un “single game player”.
Certes nous avons tous besoin du lien avec autrui, de se faire aider et d’aider.
Mais dans les grands projets, peu importe que ce soit un livre, un business, une pièce de théâtre, un choix fondamental pour sa vie, nous sommes toujours seuls au moment où ça compte vraiment.
Ce moment c’est celui où l’on accepte de ne pas savoir, de plonger corps et âme dans l’inconnu et de croire au processus et à l’amour (celui du projet et de notre rapport à celui-ci).
C’est mon message avec cette lettre.
Va au bout de tes projets si et seulement s’ils comptent fondamentalement pour toi.
Embrasse la peur, l’inconnu, l’incertitude.
Ce projet n’est qu’une épreuve qui représente ce qu’est la vie.
Et je peux dire qu’après 10 ans d’entrepreneuriat et 4 ans de coachings, c’est ce qui distingue ceux qui avancent dans la vie, réalisent leurs projets et les autres…
Savoir avancer malgré la peur.
La dompter et en faire son alliée.