Ce qui ne te tue pas te rend plus fort disait Nietzche.

À 11 ans, je découvre le jeu de cartes Yu-Gi-Oh qui va me permettre d’expérimenter ce célèbre aphorisme.

À l’époque se trouve à côté de chez moi une salle dans laquelle des compétitions sont organisées les week-ends.

Ma vie est rythmée par ce jeu, je vais affronter d’autres joueurs chaque soir après les cours avec mon frère. Je suis plutôt doué et me retrouve régulièrement dans les phases finales.

Jusqu’à un lundi soir, pourtant très calme, où quelqu’un me vole mon deck après avoir relâché mon attention quelques secondes.

Je venais de perdre ce que j’avais mis une année à construire et qui constituait une part importante de mon identité de l’époque.

J’étais anéanti et ne voulais plus jouer à ce jeu. Je me disais « À quoi bon » pensant qu’il serait impossible de revenir au même niveau. 

Jusqu’à un retour inattendu 6 mois plus tard.

Je me remets à ce jeu un peu par hasard et à mon grand étonnamment, j’arrive rapidement à récupérer quelques cartes intéressantes et à reconstruire un deck me permettant de participer aux compétitions. 

Quelques mois après, j’avais un meilleur niveau et un meilleur deck que lors de ma première expérience.

Avec le recul, je me rends compte de la chance que j’ai eue de vivre cette expérience.

J’ai pu en tirer deux grandes leçons : 

1. Que l’expérience permet d’aller beaucoup plus vite lors d’une deuxième tentative.
   
2. Que l’échec n’est pas tant de tomber mais de ne pas se relever.

Et comme disent les stoïciens nous ne contrôlons pas ce qui nous advient mais comment nous y réagissons.