Les compétences les plus importantes du 21e siècle ne s’apprennent pas (encore) à l’école

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Réflexion à une alternative à l’école traditionnelle afin d’apprendre les compétences fondamentales de notre siècle nous permettant d’être autonome dans notre vie personnelle et professionnelle.

Avez-vous aimé l’école ? Vos études ? Comment apprenez-vous aujourd’hui ? La majorité d’entre-nous ne gardons pas un bon souvenir de nos études aussi bien sur le fond (les matières enseignées) que sur la forme (la manière de les enseigner, la pédagogie)

L’école, de la maternelle aux études supérieures, ne nous enseigne pas les compétences fondamentales nous permettant de vivre pleinement notre vie professionnelle, personnelle et citoyenne.

Mon constat

Le sujet de l’éducation est celui qui m’intéresse le plus depuis quelques années. J’ai 27 ans, je fréquente majoritairement des personnes de la tranche d’âge 20/35 ans. Un mix d’étudiants et de jeunes actifs en grande majorité frustrés par le manque d’alignement entre le contenu proposé par les écoles et la réalité de nos vies, que ce soit pour entrer et être performant dans le monde du travail, pour être autonome (dans la vie pro et perso) ou afin de comprendre notre place dans la société ainsi que notre rôle de citoyen.

Il y a des matières, des compétences qui ne sont pas enseignées et qui sont pourtant fondamentales.

J’ai fait un sondage via mon réseau LinkedIn et voici les six réponses les plus fréquentes :

  • Apprendre à apprendre
  • Comment être en meilleure santé, prendre soin de son corps et de son esprit
  • Prise de parole en public
  • Prise de conscience écologique et actions personnelles/collectives liées
  • L’art de gérer ses finances et optimiser son patrimoine personnel
  • Apprendre à s’organiser et bien utiliser son temps

Lesquelles de ces compétences apprenons-nous lors de nos études ?

Mon cas personnel

L’école m’a frustré vers mes 15 ans alors que j’étais au lycée. J’ai décroché et mes notes ont commencé à baisser. En parallèle, j’ai commencé à apprendre par moi même dans un tout autre domaine : le poker en ligne.

Dans mon cas, ce fut le poker mais cela aurait pu être l’écriture, le développement web, le basket, peu importe.

Il y a les compétences propres à l’activité mais le plus intéressant, ce sont les compétences nécessaires dans l’apprentissage de n’importe quel domaine ainsi que les compétences permettant de pouvoir espérer atteindre le top niveau dans une activité.

J’ai notamment appris à (liste non exhaustive) :

  • rechercher/trier le contenu disponible afin de trouver et consommer le plus pertinent
  • trouver et m’entourer d’un groupe/réseau de joueurs ayant la même envie de progresser, mais aussi de coachs plus compétents que moi.
  • apprendre à utiliser des principes comme la loi Pareto (20/80)
  • développer un esprit logique et analytique
  • savoir prendre une décision complexe tout en comprenant l’impact de celle ci sur le moyen et long terme

Cette période d’apprentissage m’a donné des fondamentaux que je peux maintenant utiliser dans d’autres domaines. Après le poker, je me suis dirigé vers l’entrepreneuriat et les startups avec la création puis la gestion pendant près de 4 années de ma startup et enfin de sa vente (été 2018).

En parallèle de cette odyssée entrepreneuriale j’ai commencé à développer ma marque personnelle avec différentes actions :

  • écriture d’articles (medium, linkedin, blog personnel)
  • prise de parole en public (conférences, podcasts, médias)
  • développement d’un réseau et d’une audience (plus de 11 000 abonnés sur Linkedin, des centaines voire milliers de rencontres)

Ces expériences m’ont permis d’acquérir des compétences qui vont me servir toute ma vie. J’ai dû les apprendre par moi-même (comme d’autres personnes) mais je pense qu’il est possible de théoriser cette démarche et de permettre à chacun de bénéficier de ces compétences indispensables à notre époque.

Ma vision

Le monde évolue à une vitesse exponentielle, pour le meilleur et pour le pire. Nous vivons dans un monde global, interdépendant et complexe. Le 21e siècle est celui qui est train de nous montrer les limites du capitalisme sous sa forme actuelle (croissance infinie dans un monde fini).

Internet a modifié notre manière d’accéder à l’information, d’apprendre, de communiquer. De nouvelles technologies vont bouleverser nos paradigmes comme l’intelligence artificielle, la blockchain, la réalité virtuelle et d’autres technologies que nous ne connaissons ou que nous n’utilisons pas encore (ordinateurs quantiques ?).

Derrière chacune de ces technologies il va y avoir des questions à se poser (et auxquelles il va falloir donner des réponses). Des questions sociales, sociétales, philosophiques, économiques, écologiques…

Nous allons également vivre des réformes qui vont changer notre société comme par exemple la potentielle mise en place d’un revenu de base/universel qui changerait le monde du travail. En 2019, nous nous définissons encore principalement par notre activité professionnelle. Quelle va être la raison d’être de l’Homme en 2025 ? 2050 ? 2100 ?

Notre rapport au travail évolue, nous avons un réel besoin de sens. La frontière entre la vie professionnelle et la vie personnelle se rétrécit chaque année. C’est ce qui me fait penser que nous sommes la bonne génération pour la mise en place d’un revenu universel. Un futur avec un revenu garanti ne sera pas synonyme d’arrêt du travail mais d’une finalité différente pour ce travail.

Des craintes et des peurs de l’avenir

Il y a des peurs concernant le futur :

  • Comment rester compétent pendant toute sa carrière alors que les métiers évoluent en continu et que certains vont disparaître ?
  • Comment vivre dans un monde où l’IA et les robots vont prendre une partie des emplois existants ?(Harari parle de l’apparition d’une “classe inutile” dans 21 leçons pour le 21ème siècle)
  • Comment appréhender le futur sereinement avec la catastrophe écologique actuelle et le risque d’un effondrement de notre civilisation à court/moyen terme ?
  • Comment prendre soin de sa santé mentale, physique et spirituelle dans une société de flux, avec beaucoup de bruits (informations, nuisances sonores, longues heures de travail etc)
  • Et bien d’autres …

Les compétences

Les “hard skills” qui sont tout simplement nos connaissances démontrables, concrètes ont une durée de vie de plus en plus limitée. Il faut se former en continu pour rester performant, peu importe le domaine.

A l’inverse, les “soft skills” sont des compétences qui ont plus attraits à vos compétences émotionnelles que vos compétences techniques.

Parmi ces “soft skills” il y a ceux que je considère comme éternelles et fondamentales. Ce sont des compétences que j’appellerais “les forever skills” ou “eternal skills”.

Ma solution

Je n’ai pas (encore) de solution sur mesure à vous proposer. Ma réflexion actuelle tourne autour de la question “Comment aider (à terme à grande échelle) chaque individu à vivre pleinement sa vie professionnelle, personnelle et citoyenne ?

Est-ce un réel besoin ? Pour qui ? Comment répondre à ce besoin ?

Viendront ensuite les questions concernant la solution à proposer : une école en ligne ? Des formations présentielles ? Une école physique ? Un mix de tout ça ?

Je vais lancer une première version de ce projet en prenant en compte les premiers retours que j’ai reçus et mes intuitions. Ce sera une base sur laquelle construire et itérer.

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