Un inconnu m'aborde dans un parc
Hier, j'étais dans un parc où j'aime flâner à Budapest, quand un inconnu m'aborde soudainement.
"Salut, est-ce que tu es Jean-Charles Kurdali"
"Euh... oui, c'est moi".
Il me dit m'avoir découvert récemment dans le podcast de Julien Musy et m'a reconnu quand j'arrivais au parc.
Ce n’est pas tous les jours qu'on me reconnaît dans la rue (surtout à Budapest).
Je lui demande ce qui l'amène à Budapest.
"Je vais à vélo en Afrique du Sud".
Pas commun et intriguant.
Puis je vois qu'il a un livre avec lui, je lui demande de me le montrer.
"C'est le Rapport à Greco de Kazantzakis".
L'auteur grec de Zorba, un de mes romans préférés (dont j'avais consacré une newsletter l'an dernier).
Un voyageur à vélo qui lit du Katzankis, installe-toi, dis m'en plus.
Il s'appelle Martin et a 24 ans.
Il n'est pas à son premier coup d'essai avec ce voyage à vélo. En 2021 il est allé en Iran lors d'un périple de 6 mois. Puis en Finlande il y a 2 ans.
Nous avons échangé sur un tas de sujets.
Une conversation profonde et multiple sans détour.
C'est d'ailleurs à cela que je reconnais les gens qui deviendront peut-être un jour mes amis.
Pas de bullshit, peu de small talk, pas de show off, on part direct dans le vrai, dans l'humain.
Martin est entrepreneur. Il m'explique avoir essayé tout un tas de business pendant ses études.
Mais il ne se retrouve pas dans les modèles actuels du business en ligne et du "Dubai Lifestyle". Il s'est senti profondément désaligné avec ses valeurs et ses aspirations
"C'est pas une vie de rester 10h par jour sur son ordi chez soi".
"Encore moins pour vendre des produits dans lesquels on ne croit pas".
Il avait l'impression d'avoir échangé une rat race (étude, salariat) contre une autre.
Il a troqué cette voie contre celle du voyageur qui documente ses aventures sur Youtube et qui monétise ses compétences "en side business" le tant de trouver de quoi vivre de ses voyages et aventures.
"Quoi de mieux que de se lever de sa tente le matin, en ayant un peu froid certes mais en sachant que la journée va être remplie d'aventures".
Il me raconte ces voyages.
Puis des leçons de vie conquises en route, dont notamment le rapport à l'ego, à la peur et à la vérité.
Quand tu es sur un vélo à te faire courser par chiens et des Tziganes en pleine pampa roumaine, tu as de quoi te poser des questions. Mais surtout, tu vis, tu (res)sens, tu explores.
Il a passé des nuits à -15 degrés dans sa tente en attendant l'autorisation d'entrée sur le territoire iranien lorsqu'il était en Arménie.
Puis il est revenu en France, finir ses études de droit et essayer de lancer un business.
Pour finalement repartir.
Porter sans doute par "the call of the wild" d'un certain Jack London.
Le voici maintenant en Hongrie pour quelques mois en attendant de pouvoir traverser le Moyen Orient en janvier quand le temps sera plus clément.
En attendant, il continue ses aventures, comme son aller-retour dans une petite ville du sud de la Hongrie où il est allé revoir un hongrois de 93 ans qu'il avait rencontré lors de son voyage vers l'Iran.
Il vient d'ailleurs de publier une vidéo qui relate cette aventure qui s'est terminé avec des dizaines de shots de Palinka (c'est la Hongrie, c'est comme ça).
Et il documente ses voyages sur sa chaîne Youtube (dont celui en Iran).
Ce fut une belle rencontre que j'avais envie de te partager.
Puis regarde un de ces récits de voyage ce week-end tranquillement.
Et essaye de prendre de lui ce qui t'aidera à vivre ta vie comme un explorateur, un aventurier, un voyageur.
Que ce soit dans le monde physique ou dans ton monde intérieur.