Se foutre de beaucoup de choses pour déceler ce qui compte vraiment pour nous – L’art subtil de s’en foutre de Mark Manson

Temps de lecture : 5 minutes
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Présentation du livre, “L’art subtil de s’en foutre

Ce livre est le deuxième de Mark Manson, publié en 2016, quelques années après Models (L’art subtil de séduire en français) et qui précède son dernier opus Everything is Fucked (Tout est foutu : Un livre sur l’espoir) publié l’an dernier.

Dans L’art subtil de s’en foutreMark Manson nous propose de se foutre de beaucoup de choses pour déceler ce qui compte vraiment pour nous.

 

Présentation de l’auteur, Mark Manson

Mark Manson s’est fait connaître via son blog et ses articles qui reçoivent des millions de visites chaque mois. Il y aborde des sujets comme : les valeurs qui nous façonnent, les relations humaines, le rôle et l’impact de nos émotions, le “why”, les facteurs de “succès” (productivité, habitudes, mindset …).

Sa particularité dans le milieu du développement personnel ? Ses idées et sa manière de nous aider à y voir plus clair prennent – presque – toujours le contre-pied des conseils dont peuvent nous abreuver les “gourous” du dev perso.

Vous allez mieux comprendre ce que je veux dire après avoir lu mon analyse de l’Art subtil de s’en foutre.

Son style est atypique par le fond mais aussi par la forme. Mark Manson utilise un langage familier qui a le mérite de 1) me faire marrer 2) me sentir proche de lui 3) m’aider à me souvenir de ses idées et concepts.

 

Pourquoi faut-il lire “L’art subtil de s’en foutre” ? Que retient-on ?

“Dont try”

Le livre s’ouvre sur l’histoire de l’écrivain et poète, aussi génial que déglingué, Charles Bukowski qui représente parfaitement l’esprit du propos de Mark Manson.

Bukowski a demandé à faire graver sur sa tombe l’épitaphe “Don’t try”. Chose qui peut paraître étonnante pour quelqu’un qui s’est obstiné à écrire malgré des années de rejets et de multiples refus de la part des éditeurs. Bukowski a dû attendre la quarantaine pour se faire publier et la cinquantaine pour ce qui est du “succès”.

L’idée est d’arrêter de chercher la perfection, de toujours vouloir plus ou mieux. D’arrêter de se flageller en se trouvant nul ou pas assez bien/bon/beau/talentueux.

La réalité c’est que pour avoir une vie au top, il ne faut pas essayer d’en vouloir davantage. Il faut s’efforcer à baisser son niveau d’aspiration et ne vouloir que ce qui est important, vrai à nos yeux. 

Dans le dev perso, un des concepts récurrents et de mettre une intention ou de visualiser ce que nous voulons obtenir, améliorer ou changer.

Selon le philosophe américain Alan Watts, papa de la contre-culture américaine des années soixante, il faut faire l’inverse. Il a développé une théorie qu’il appelle : la loi de l’effort inversé qui dit que “ Plus tu cherches à te sentir mieux moins tu te sens bien “. 

L’auteur en profite pour citer Albert Camus au sujet du bonheur “Tu ne seras jamais heureux si tu cherches continuellement de quoi est fait le bonheur.”

 

Les valeurs personnelles et les choix

Une des thèses principales du livre concerne l’importance de faire des choix, de savoir renoncer :

  • Il faut apprendre à faire le tri entre ce qui est vital pour nous et ce qui ne l’est pas en fonction de nos valeurs personnelles. La définition et la compréhension de nos valeurs vont façonner qui nous sommes. Le livre nous aide à faire la distinction entre les valeurs cools/saines et les valeurs merdiques/malsaines.
  • Il est impossible de se foutre de tout. La question est : à quoi choisissons-nous de tenir ? 

À partir du moment où nous avons défini nos valeurs, nous pouvons plus facilement comprendre ce qui nous tient à cœur, ce pour quoi nous sommes prêts à nous battre voir même à souffrir.

En gros, les valeurs cools sont 1) basées sur la réalité, 2) socialement constructive 3) immédiates et contrôlables alors que les valeurs merdiques sont 1) basées sur des superstitions, 2) socialement destructrices, 3) ni immédiates, ni contrôlables.

Baisser ses attentes et prendre conscience de son caractère ordinaire

Je reviens sur ce point déjà évoqué avec l’ami Bukowski. C’est une des idées majeures du livre.

Notre société contemporaine et nos médias nous montrent chaque jour des éléments extraordinaires.

C’est ce qui attire l’attention que ce soit du bon ou du mauvais côté de la courbe : du show d’une pop star à la mi-temps du SuperBowl à un terrible attentat tuant des milliers de personnes.

Mais l’existence elle-même se déroule principalement au milieu de la courbe, dans le banal, l’ordinaire. La vie, dans l’essentiel de son déroulement, n’a rien d’extraordinaire, elle est même assez quelconque.

On est plutôt banal, voir mauvais dans la plupart des activités. Le risque est de se dévaloriser en se comparant à se ce que montrent les médias et de croire que le seul scénario de “bonne vie” est dans l’extraordinaire.

 

Comment un être ordinaire parvient à faire des choses extraordinaires

L’autre effet est de ne voir que le résultat final lorsqu’on fait face à quelque chose d’extraordinaire. Les personnes que l’on considère incroyablement douées dans leurs domaines ne le sont pas devenues du jour au lendemain.

Les rares personnes qui finissent par faire des choses extraordinaires, ne se sont pas crues exceptionnelles. Au contraire, elles deviennent des cracks parce qu’elles tendent vers un objectif unique autant que prioritaire : s’améliorer.

Elles ont conscience d’être initialement moyennes ou médiocres dans ce domaine avant de chercher à s’améliorer.

La réussite dans un domaine est le résultat d’un processus d’amélioration constante, cela passe donc (encore) par des choix nous incitant à choisir comment allouer notre temps, notre attention, notre énergie et notre argent.

Sur nos choix et notre responsabilité 

Nos choix découlent de nos valeurs. Ils nous permettent de choisir nos problèmes.

Bien souvent, la seule différence entre une situation ressentie comme accablante et une autre au contraire perçue comme galvanisante est le sentiment, dans le second cas, d’avoir pu exercer un choix en toute autonomie et d’en assumer la responsabilité.

L’auteur insiste sur l’amalgame courant que nous pouvons faire entre la faute et la responsabilité. Pour lui : “La faute se conjugue au passé, la responsabilité se conjugue au présent.”. 

L’amélioration de soi, l’évolution personnelle émerge ainsi d’une simple prise de conscience :

  • Il suffit de comprendre qu’on est responsable de tout ce qui nous arrive dans la vie, quelles qu’en soient les circonstances.
  • On ne contrôle pas toujours ce qui nous survient , mais on contrôle toujours le regard que l’on porte sur ce qui nous arrive et la façon dont on y réagit

Il fait une analogie avec le poker qui me parle beaucoup.

Notre naissance est comparée à l’attribution d’une main de poker. Personne ne choisit sa main de départ dans la vie. On doit faire avec ses cartes.

Le vrai jeu réside dans les choix que tu fais avec, les risques que tu décides de prendre, et les conséquences que tu choisis d’assumer. 

Ceux qui font les meilleurs choix dans les situations qu’ils rencontrent sont aussi ceux qui s’en sortent le mieux.

Ma conclusion sur ce livre

C’est un livre que j’apprécie beaucoup. C’était ma deuxième lecture (première en 2017), et je me suis rendu compte qu’il comprenait des concepts qui m’aident grandement à mieux comprendre et appréhender qui je suis et ce que je veux faire de ma vie.

J’aurais aussi pu vous parler de :

  • L’importance de dire non
  • Le rapport à notre finitude
  • Ce que la culture russe peut apprendre aux Occidentaux
  • L’importance de la mise en action, du mouvement
  • La loi de Manson sur notre identité
  • Pourquoi nous avons faux sur toute la ligne
  • Pourquoi nos problèmes n’ont rien d’extraordinaires

Vous l’aurez compris, ce livre – de pourtant à peine 190 pages – et hyper riches en concepts et idées pour nous aider à mieux vivre.

Le parti pris de Mark Manson est de nous mettre un coup de pied au cul et de nous secouer plutôt que de nous mettre de la pommade et de nous faire des bisous.

Il a une vision et un style très atypique dans l’univers du développement personnel.

J’en ai fait un de mes livres de chevet, que je compte relire tous les 2/3 ans et j’espère qu’il vous sera aussi utile qu’il a pu l’être pour moi.

 

Pour aller plus loin…

Voici quelques liens :

  • Le blog de Mark Manson – Il y publie des articles et essais depuis 2010.
  • Je vous encourage vivement à vous abonner à sa newsletter “Motherfucking Monday” dans laquelle il partage 3 idées chaque lundi (je ne la loupe jamais depuis que j’y suis abonné).
  • Vous pouvez également suivre sa chaîne YouTube dans laquelle il revient sur les concepts clés de ses livres.

 

Enfin vous pouvez vous abonner à ma newsletter et ainsi rejoindre 5 500 abonnés qui reçoivent des recommandations de lectures chaque lundi.

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