Mon premier semi-marathon
Je me suis préparé pendant 3 mois pour mon premier semi-marathon.
Et je suis tombé malade 48 heures avant celle-ci.
Vendredi dernier, je me réveille avec un mal de gorge.
Je peine à travailler pendant toute la journée. Mon cerveau fonctionne au ralenti.
J'étais bien dégoûté.
Mais il n'était pas question d'abandonner. J'ai activé le mode "repos" la veille de la course, et pris les médicaments nécessaires pour me laisser une chance de récupérer.
Puis le dimanche matin, réveil à 7h30, je me sens mieux.
La course est dans 3 heures, plus le temps de se poser des questions.
Petit déjeuner de champion, je prépare le matériel et je pars avec ma copine direction le lieu de départ près d'un grand pont dans le centre de Budapest.
Je me rends compte que j'ai fait une "erreur".
Je me suis inscrit dans un groupe qui va plus vite que le rythme que je vais viser. Je vais devoir faire gaffe au départ.
Sacré ambiance dans ces courses, de la musique, plein de gens qui encouragent les coureurs, des participants du monde entier.
10h35, c'est le top départ pour la zone 2 (la mienne, avec ceux qui courent entre 4'30 et 5'00 au kilomètre).
Je pars un peu trop vite. C'est fou comme on a l'impression de "voler" quand on est entouré de centaines de coureurs. C'est presque inévitable que d'aller "trop vite" lors d'un début de course.
Je me sens bien et me sens capable de tenir un rythme soutenu pour les 12 premiers kilomètres.
Je cours presque chaque kilomètre au même rythme (autour des 5 min/km).
Puis entre le kilomètre 13 et 18, j'essaye d'accélérer. Je suis capable d'aller un peu plus vite, mais j'ai peur de me cramer. J'assure un peu trop et court en 4'50 km en moyenne sur ce tronçon de 5 km.
Et enfin les 3-4 derniers kilomètres. Là, je rentre dans l'inconnu complet.
Je n'ai couru qu'une fois de ma vie 17 km (et c'était 2 semaines plus tôt.).
Et là bim, je sens que le corps commence à souffrir. J'ai envie d'accélérer mais ce n'est pas possible.
C'est le moment où le mental prend le relais.
Soyons honnêtes, est-ce que ça aurait été une expérience marquante si je n’avais pas souffert de la course ? Je ne crois pas.
Je regarde ma montre tous les 100 m... C'est fou comme le temps est une notion subjective !
Je change de stratégie, je me mets des mini-objectifs du style "tiens le rythme jusqu'au poteau noir".
J'arrive sur le dernier pont, mon préféré de Budapest (le pont vert pour les connaisseurs !).
Il reste 1,5km mais ça parait bien loin encore cette ligne d'arrivée.
Puis la dernière ligne droite...
J'ai l'impression de tirer un traîneau. Pas le choix, on va le tirer jusqu'à la ligne d'arrivée.
Il y a un monde de dingue pour les dernières encablures (et plus largement pendant toute la course, les Hongrois ont une superbe culture sportive).
Et je finis par franchir la ligne d'arrivée, épuisé mais fier d'avoir fini ce premier semi-marathon.
Chrono final : 1 h 46 min 35 s
Moins bien que mon objectif au début du programme mais plus rapide que mon objectif après réévaluation au cours du programme.
Voici une petite photo à l'arrivée.
Je voulais te partager les leçons que je retire de cette course mais l'e-mail est déjà long.
Je te les envoie un peu plus tard dans la semaine.
En tout cas, je t'invite à te lancer des défis sportifs.
Surtout si tu es quelqu'un de très cérébral comme je peux l'être.
Le dépassement de soi à travers le corps te permettra d'en apprendre autant sur toi que les grands livres de philosophie.
Merci d'avoir suivi mon compte rendu de cette course.